VOLAGE (Le Blanc, Indre)

« Heart healing »

(Howlin' Banana) '14

 En 1965,le quotidien national Hürriyet, d'Istanbul met en place un concours qui convie des artistes à revisiter les musiques et chansons traditionnelles Turques en leur apportant une touche d' occidentalisme, Afin de récompenser les plus expérimentants, est créé le Altin Mikrofon, le micro d’or, qui connait un succès jusqu'en 1968 . Cette entreprise permet d'établir des ponts entre les traditions Arabes et innovations technologiques occidentales. Ainsi sont récompensés des prodiges comme : Silüetler, Cem Caraca et Mavi Işıklar.

Artistes en solo ou en formation développent alors une musique novatrice qui - bien que soulevant certains indignations tant au niveau politique qu'au niveau des populations - va devenir un fer de lance d'un renouveau culturel.

Cette musique « rock » loin d'une certaine emprise traditionnelle et patriarcale s'affuble d'un nom : "le rock anatolien", « Anadolu Rock » comme on dit près du Bosphore...

Ersen ve Kardaslar

single (Şahinler) '74

Chanteur qui a démarré sa carrière avec des singles aux accents hispaniques et méditerranéens dans les sixties,

Il a travaillé succinctement avec les Mogols (Mogollar) en 1970 en remplacement de leur chanteur initial,

Aidé ensuite par les frères Hurel , groupe important en Turquie, il réalise en 1972 un 45 trs qui le propulse sur les devants du rock anatolien :"Kozan Dagi" (Montagnes de Kozan),

Son style est plus soft que celui de ses contemporains,

Il s'offre les services de deux formations : Kardaslar and Dadaslar dans les années 70 puis perd quelque peu son aura, sans doute suite à son engagement politique.

Üç Hürel « Hürel Arşivi »

(Diskotur) '74

Ömür Biter Yol Bitmez

Les 3 frères Hürel –Feridun, Haldun and Onur – ( ex Yankılar , les yankees) sont considérés comme les premiers à avoir délivré des compositions originales. Un groupe influent qui se caractérise par le doigté et le touché implacables de Feridun, maitre du fretwok et adepte d'un instrument hybride à double manche liant guitare et saz.

Sur ce single – qui fait penser à « Pop corn » dans sa version Hot Butter de 1972 - le son est groovy, glissant et la guitare semble détacher les notes façon staccato. un style qui caractérise ces 3 frères,

Le groupe a ensuite peu fait parlé de lui. Un album serait sorti en 1999.

Alpay "Alpay"

(Diskotur) '72

Gönüllerde Bahar

Ancien joueur de football devenu avocat, le chanteur turc Alpay Nazikioglu reprit au début des années soixante beaucoup de chansons de variétés italiennes et françaises. Crème de la crème, la compilation « Yekte » éditée par le label espagnol Pharaway Sounds en 2013

rassembles les hits de l'auteur d'"Eylülde gel" et de "Fabrika kız"ı, piochés entre 1970 et 1974, période où son inspiration fut la plus authentique, mêlange de mélodies traditionnelles Anatoliennes et solos de guitares électriques énervés au sein de productions psychédéliques dont les outrances et le kitsch vont incontestablement au-delà de celles de Baris Manco ou d'Erkin Koray. 

Baris Manco

« 2023 »

(Yavuz Plak) '75

Baykoca Destani -

Gulme, Ha Gulme

Le plus grand nom du psychédélisme Turc, et du rock Turc en général, est indubitablement Barış Manço (Bareûche Mantcho, en orthographe déturquifiée), héros national Turc- né à Üsküdar en 1943, décédé en 1999 - qui de surcroît peut s’enorgueillir d’une des moustaches les plus conquérantes de l’histoire du rock, aux côtés de Frank Zappa, Lemmy et Dieter Meier.

Ses textes abordent différents thèmes mais leur particularité réside en une version moderne de l’aşık, un genre de ballades poétiques plutôt marginales comparées aux élégies amoureuses qui constituaient la majorité de la scène musicale des années 80.

Etudiant au lycée de Galatasaray, puis à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Liège au milieu des années 60, il débute sa carrière musicale en signant un contrat avec Henri Salvador. Il partagera ensuite sa vie entre la Turquie et la Belgique. En 1970, la sortie du 45 tours "Dağlar Dağlar" marque un véritable tournant dans sa carrière. En cinq mois, il s’écoulera à plus de 700.000 exemplaires entrant ainsi dans la cour des grands classiques de la musique Turque.

Après moults albums de factures progressistes, psychédéliques et pop, il fait ses débuts à la télévision en 1988 en animant l’émission "Adam olacak çocuk", (“de 7 à 77 ans ”) où des enfants viennent présenter l'étendue de leur talent, devenant ainsi une version psychédélique de Jacques Martin.

Erkin Koray 

"Elektronik Turküler"

(Doğan Records) '74

Cemalim

Né à Istanbul en 1941, Erkin Baba (Papa Erkin), est une véritable légende en Turquie. Il est l’un des musiciens le plus révolutionnaires, puisqu’il a officiellement été le “premier rockeur Turc” -Il se lance dans la musique et dans le rock dès ses 15 ans, et a le mérite d’avoir joué le premier concert de rock and roll dans toute l’histoire de la Turquie en 1957.

A une époque où le Rock n’ Roll commencait vaguement à s’infiltrer sur les ondes Turques (et uniquement de l’import venu des US ou de l’Angleterre), il découvre ce miracle qu’est la guitare éléctrique. Commencent alors de belles expérimentations qui vont faire rencontrer les méchants riffs et la saturation du rock n’ roll avec la musique traditionnelle Turque et du Moyen-Orient. Il va par exemple électrifier la Bağlama (un instrument traditionnel Turc, de la grande famille des saz) et créer le buzz avec de la fuzz.

Connu pour sa carrière solo, ses groupes de la fin des 60’s sont aujourd’hui considérés comme les premiers musiciens underground de Turquie, et méritent d’être mentionnés pour leur influence sur le rock Anatolien naissant. Ils ont aussi ouvert pas mal de portes pour les générations futures en forçant les maisons de disques à s’adapter aux nouveautés du mouvement psychédélique (elles n’ étaient pas encore tout à fait habituées aux solos de guitare de plusieurs minutes et à tout ce joyeux bordel qu’est le rock progressif).

« Les 19 marches du psychédélisme » selon l'article paru à l'automne 1985 dans le fanzine « NINETEEN »

5ème palier : Etasuniens mais pas Californiens

The 13th FLOOR ELEVATORS

(Austin, Texas)

« Bull of the woods »

(International Artists) '69

The MOVING SIDEWALKS

(Houston, Texas)

« 99th floor »

(Eva) '82

The ELECTRIC PRUNES

(Seattle puis Los Angeles)

« Mass in F minor »

(WEA) '68

Kyrie Eleison

Au milieu des 60's, David Axelrod, producteur, musicien mène grand train et rapporte à son employeur, Capitol, la bagatelle de 700 000 dollars par an. Son manager, qui est également celui des fantassins psychédéliques The Electric Prunes, propose en 1967 à Axelrod d’écrire pour le groupe une messe rock en latin. Opus majeur pour les amateurs de bizarreries transgéniques, "Mass in F. Minor" est un disque 100 % Axelrod sur lequel les Electric Prunes font de la figuration et décapsulent les bières. L’Eglise catholique, alors en plein confusionnisme, approuvera le disque, de même que les amateurs de buvards puisque le "Kyrie Eleison" d’ouverture servira de tapisserie sonore à la scène de bordel sous LSD dans "Easy Rider".

Ty SEGALL (Los Angeles)

« Mr Face » E.P.

(Famous Class) '15

Circles

FROTH (Los Angeles)

« Bleak »

(Azbin/Frantic City) '15

The GRANNIES (San Francisco) « Ballsier »

(Saustex) '15

The BLANK TAPES (San Francisco) « Geodesic dome piece »

(Royal Oakie) '15

Way too stoned