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Re-vox Populi! n°223 - 15 janvier 2015
JANUS (Krefeld, Allemagne) « Gravedigger »
(Harvest) '71
Whatcha trying to do
Groupe Anglais installé en Allemagne puis au Pays-Bas, il développe une musique psyché-prog teintée d'un brin de schizophrénie. Un album unique produit chez Harvest en 1972. Une partie du combo refera surface dans les années 90. Quelques-unes des œuvres d'un producteur Tom DOWD
Ingénieur du son et producteur blanc New-Yorkais longtemps appointé par Atlantic, il a côtoyé les plus grands talents du jazz, du rhythm'n' blues et de la soul puis du rock , de Ray Charles à Otis Redding jusqu'à Eric Clapton, révolutionnant les techniques d'enregistrement.
Voir : http://www.aes.org/sections/pnw/dowd.htm
Tom Dowd, dont la contribution dépasse largement ce que l'on attend généralement d'un ingénieur, rêve d'être crédité comme producteur. Sa chance arrive en 1966 lorsque Ahmet Ertegun et Jerry Wexler lui demandent de s'occuper des Rascals. Dowd produit alors une série de tubes pour ce groupe (notamment « Good Lovin' ») et les albums Young Rascals et Collections . En 1967, il enregistre pour Cream Disraeli Gears (1967), Wheels Of Fire (198) et les concerts qui susciteront les deux volumes Live Cream. Il produit ensuite P.F. Sloan, King Curtis, l'excellent Dusty In Memphis de Dusty Springfield et le 3614 Jackson Highway de Cher avec Wexler et Mardin, Jerry Jeff Walker, Layla de Derek And The Dominos, et trois albums, Idlewild South, Live At The Fillmore et Eat A Peach pour l'Allman Brothers Band. A partir de 1973, Tom Dowd obtient le droit de travailler en dehors du groupe Warner-Elektra-Atlantic. Il lance tour à tour Terry Reid et Tony Joe White avant d'entamer avec Eric Clapton une fructueuse collaboration, dont sortiront cinq albums. A partir de 1975, il en réalisera quatre pour Rod Stewart, dont Atlantic Crossing, et contribuera grandement à faire de l'Ecossais une superstar aux Etats-Unis.
Au cours des vingt années qui suivent, la réputation et l'inspiration de Tom Dowd ne se tarissent jamais. Il produit Stephen Stills et Neil Young, Kenny Loggins, Abba, Pablo Cruise, une demi-douzaine d'albums pour Lynyrd Skynyrd, faisant preuve d'un éclectisme rare qui lui permet, à 70 ans passés, de compiler et de remixer une anthologie du flûtiste Herbie Mann ou du saxophoniste David « Fathead » Newman, et de produire dans la foulée Give Out But Don't Give Up, du jeune groupe écossais Primal Scream, en embauchant David Hood et Roger Hawkins de la mythique section rythmique de Muscle Shoals.
APPLE PIE MOTHERHOOD BAND
( Boston)
« Apple Pie »
(Atlantic) '69
He turned you on
Après un premier album produit par Felix Pappalardi, les musiciens apparentés au "Bosstown sound" - style musical dans lequel aucun groupe ne se ressemble mais dont le point commun est l'usage d'orgues, de guitares fuzz des claviers et des chansons parfois hors format radiophonique - font campagne avec un album plus strident et psyché. Tom Dowd le produit avec peu de moyens et accorde à la guitare une place prépondérante. Split en 1969. DEREK & THE DOMINOS
« Layla.... & other assorted love songs »
(Atco) '70
I am yours
Entre l'atterrissage de Blind Faith et une carrière solo qui se profile, l'anglais Clapton s"entoure de membres de Delaney & Bonnie & Friends et de Duane Allmann pour un super groupe. Un album unique est enregistré avec la présence virtuelle d'une muse, Pattie Boyd, alors épouse de George Harrison et dont Eric est épris (il l'épousera plus tard) qui donne naissance à un tube "amoureux" "Layla" inspiré d'un conte perse : l'histoire de Layla et Majnun. Tom réalise ici une belle performance de chef d'orchestre en réunissant les bons éléments (musiciens, choix des instruments). Mungo SANTAMARIA
(La Havane)
« Feelin' alright »
(Atlantic) '70
Sunshine of your love
Tom co-produit le percussionniste cubain (qui a oeuvré pour Perez Prado, Tito Puente)
pour un albun de reprises (Cream, Iron Butterfly)
Le funk, les rythmes caraîbains sont à l'honneur dans cette compilation d'enregistrements réalisés dans plusieurs villes américaines
Tony Joe WHITE (Louisiane)
« Home-made ice-cream »
(Warner) '73
Saturday night
in Oak Grove
Invité au festival de l'île de Wight en 1970, populaire en Europe, Tony Joe White entame une longue collaboration avec le label Warner qui publie les albums "Tony Joe" (1971, avec « They Caught the Devil and Put Him in Jail in Eudora, Arkansas »), produit par Peter Asher et l'excellent "The Train I'm On" (1972), enregistré avec la fine équipe de musiciens des studios Muscle Shoals. Elvis Presley flashe à nouveau sur la ballade « I've Got a Thing About You, Baby » qu'il reprend. L'album suivant, l'intimiste "Homemade Ice Cream" (1973), très apprécié des fans, est boudé par le grand public. Tony Joe White traverse une passe difficile après le film "Catch My Soul", remake d'Othello réalisé par Patrick McGoohan dans lequel il joue et interprète quatre de ses chansons. Rod STEWART (Londres)
« Foot loose & fancy free »
(Warner) '77
You're insane
Entre 1975 et 1980, Rod et Tom travaillent sur 5 albums. A noter la présence de Rod aux U.S.A. à partir de 1975 (exil fiscal?!) et son entrée chez Atlantic. D'ailleurs le premier album ne serait pas un "joke"? : Atlantic crossing...
En 1977, paraît un album de 8 titres pourtant initialement prévu pour être un double album, Foot Loose & Fancy Free, avec deux énormes tubes d'une part You're In My Heart, chanson écrite par Rod en hommage à son amour pour le football et plus précisément pour le Celtic de Glasgow. D'autre part Hot Legs. Cette année-là, alors que la vague punk déferle sur la Grande-Bretagne, Stewart empêche le fameux God Save The Queen des Sex Pistols de devenir n°1 en plaçant un titre de son album de 1975 Atlantic Crossing en tête des charts UK : "I Don't Want To Talk About It". L'incident, s'il en est, ne fait qu'attiser la haine des punks contre Stewart qu'ils considèrent comme un traitre. Lui, le cockney londonien, le fils de marchand de journaux, l'auteur de chanson roots "Jo's Lament", "Gasoline Alley", chansons pour prolétaires est devenu au fil des années soixante-dix un nouveau riche qui n'aspire plus qu'à bronzer en compagnie de ses starlettes et à boire du Dom-Pérignon rosé dans sa cabine privée d'Hampden Park. Il faut bien avouer que les titres comme "Fool For You" ("A Night on the Town") composition de Rod qui aborde les thèmes de son nouvel univers "…You said you wanted Paris, Rome 'n' St. Tropez, Perfume by Chanel, And a ring by Cartier…", sont bien loin des histoires de clochard et de vagabond qu'était Stewart dans les années soixante et que l'on peut retrouver dans les quatre premiers albums solo de sa carrière.
La pointe d'exotisme KALEMARIS (Danemark)
« Staldfraes »
(Scanfolk) '74
Rocken's puls
Reprise du « 1 2 3 » de Len Barry sur leur unique Lp. « Les 19 marches du psychédélisme »
selon le fanzine "NINETEEN" (1985)
Etape 1 : les Anglais des '80's Julian COPE (Liverpool)
« Fried »
(Mercury) '85
Laughing boy
Découvert au sein des TEARDROP EXPLODES, il se révèlera plus tard fin connaisseur du Krautrock ainsi que des formations psyché nippones. The SOFT BOYS (Cambridge)
« Underwater moonlight »
(Armageddon) '80
Queen of eyes
Profondément original, Robyn Hitchcock combine ses obsessions pour les crustacés avec des combinaisons inédites d'accords, étalant un spectre allant d'arpèges Byrdsiens en « white noise » plombé. The DAMNED (Londres)
« The black album »
(Chiswick) '80
13th floor vendetta
Quelques morceaux longs et une propension à se référer aux late '60's suffisent-elles à inscrire ce faux double Lp au Panthéon psych ? Les doutes sont permis... Nouveautés Sonny VINCENT & SPITE
« Spiteful »
(Still Unbeatable)
Beg for love On retrouve Rat Scabies, batteur des DAMNED aux côtés du bassiste originel des SEX PISTOLS pour soutenir le sax de Steve McKay (STOOGES) et l'expérimenté Sonny. Ses TESTORS secouaient les environs de New-York à la fin des '70's. PARKAY QUARTS (Brooklyn)
« Content nausea »
(What's Your Rupture ? »
Insufferable
Ceux-là suivent leur idée de départ, mariant les guitares abrasives avec des textures innovantes.
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