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Re-vox Populi! n°219 - 27 novembre 2014
PLANTAINS
(Gd Rapid, Michigan) « Plantains /
Os Noctambulos split Lp » (Stolen Body) '14
Wendy
Sur un label de Bristol spécialisé dans les vinyles à tirage limité. Rebaptisés HEATERS, PLANTAINS figurent aussi sur une compilation « Vegetarian meat » sortie cet été par le label avec notamment Os NOCTAMBULOS et TRAVEL CHECK, autre combo Parisien, enregistré lui au Swampland studio à Toulouse. Hommage à
Jack Bruce
L'oeuvre de Jack Bruce se distinguera par un refus de se cantoner à un style défini, son chant prodigieux illuminant une suite d'albums inventifs, toujours de haute tenue et souvent attachants (In Through the Storm, How's tricks, A Question of Time, Something Else, jusqu'au tout récent Silver rails), sur lesquels défilaient la fine fleur du jazz et du rock. Si son jeu de basse suscitait l'admiration de ses pairs qui s'enorgueuillissaient de l'attirer ne serait-ce que le temps d'une session (comme Frank Zappa sur Apostrophe), son chant fut tout autant loué comme l'un des plus formidables évoluant dans la sphère blues rock. Jack Bruce marqua ainsi de son empreinte vocale le monumental opéra jazz de Carla Bley Escalator Over the Hill. Son corps solide, soumis à tous les excès, avait un talon d'Achille : son foie, qui a finit par céder le 25 octobre. Jack Bruce avait 71 ans. Duffy POWER (Londres) « Innovations »
(Transatlantic) '71
réédition CD
« Little boy blue »
(Edsel) '92
Rosie Dès l'amorce de son évolution vers le R'n'B à partir de 1963 et sa version de « I saw her standing there », il eut recours aux musiciens de Graham Bond : le guitariste John Mc Laughlin et Jack Bruce à la basse (photo). Ce 1er Lp reprend des sessions datant de '65 (fin de cette collaboration) à 1967.
CREAM « Goodbye »
(Philips) '69
Doing that scrapyard thing
Le groupe Cream a vendu 35 millions d'albums en un peu plus de deux ans à peine, son 33 tours Wheels of fire devenant le premier album a recevoir un disque de platine. Jack Bruce a écrit et chanté la majorité des chansons, notamment I Feel Free, White Room, Politician et Sunshine of Your Love qui contient l'un des riffs de guitare les plus joués dans le monde.
Le groupe - qui aurait choisi ce nom parce qu'il se considérait comme la « crème » des musiciens de rock de l'époque - a sorti seulement trois albums studio pendant sa brève carrière, qui s'est achevée en novembre 1968 dans l'acrimonie générale, sur fond d'alcool et de drogue.
Jack BRUCE
« Songs for a Tailor »
(Polydor) '69
The Ministry of bag
Après Cream, Jack Bruce ne connaitra plus le même succès commercial et populaire, mais une longue carrière artistiquement très riche .En solo, sa carrière sera surtout marquée par le succès de son très bel album «Songs for a tailor». Sorti en 1969, il concentre tout le talent du chanteur, compositeur, bassiste avec une belle variété et une conception heureuse de la musique traditionnelle, digne de The Band et Dylan au Big Pink. Le musicien retrouvera son esprit free-jazz et son audace d’avant-garde pour tourner en électron-libre autour de la musique traditionnelle américaine et de ses milles variations. Ses collaborations ont été nombreuses (Zappa ou Lou Reed sont les plus célèbres), dictées par la curiosité, mais aussi parfois par le besoin de payer les factures de ses excès, au point d’en être réduit un temps à devenir musicien de studio. WEST BRUCE & LAING
« Why Dontcha »
(CBS) '72
Shake ma thing
Limiter Jack Bruce à Cream serait réducteur, lui qui a connu une carrière de plus de cinq décennies. Il a en effet joué avec John Mayall ou Manfred Mann avant Cream, ce qui n'est déjà pas rien. Dans la palette musicale couverte par ce blog, retenons les trois bons disques commis entre 1972 et 1974 avec West, Bruce & Laing (le premier et le troisième venant de Mountain), ou les galettes enregistrées avec Robin Trower, "BLT", "Truce" au début des années 80, puis "Seven Moons" en 2008. Jack BRUCE « Silver Rails » (Esoteric antenna) '14 No surrender
Ecossais, Bruce était très copain avec plein d'Irlandais, dont Rory Gallagher et Gary Moore. Il a monté l' éphémère BBM (Bruce-Baker-Moore) avec Ginger Baker, ex-Cream, à la batterie, et Tommy Eyre aux claviers. Sur 5 décennies il a sorti une quinzaine d'albums solo, le dernier, "Silver Rails", en mars dernier, avec des participations de Phil Manzanera, Robin Trower ou Bernie Marsden. Ce musicien touche à tout a aussi bien continué dans le rock bien électrique que le jazz rock, le jazz tout court ou le progressif, collaborant aussi bien avec Vernon Reid (Living Colour) que Bruce Gary (Knack), ou jouant sur le "Berlin" de Lou Reed ! La pointe d'exotisme IDIR
(Tizi Ouzou, Algérie)
« A Vava Inou va »
(Oasis Disques, Pathé Marconi) '76
Isefra Fils de berger, Idir naît Hamid Cheriet en 1949, à Aït Lahcène en Kabylie. En 1973, alors étudiant en géologie à Alger, il remplace au pied levé une artiste défaillante qu'il était venu accompagner lors d'une émission sur la chaîne kabylophone de la radio algérienne. Sa chanson, « A Vava Inouva » (Mon petit papa), fait le tour de l'Algérie sans être gravée sur disque, Idir ne voulant pas que sa famille sache qu'il soit devenu artiste. La chronique de Fabrice Sa musique est souvent décrite comme un mélange subtil de pop psychédélique et d’électro. La presse la compare facilement à celle des Beach Boys, The Bees ou The Beta Band voire les Beatles période Sergent Pepper. JIM NOIR (Manchester)
« Jim Noir »
(My Dad recordings) '08
Contraction en 8 mns de ce petit bijou
Multi-instrumentiste et génie du Do It Yourself, Alan Roberts de Manchester propose depuis 10 ans sous le patronyme de Jim Noir une pop révisant et revisitant fantômes, spectres et phantasmes de la fin des sixties ; brassages psychédéliques à souhaits, furies soniques au chant démesuré : ce deuxième album est en toute modestie un incontournable du revival "champignonesque"
Les piliers du psychédélisme Angeleno de la fin des Sixties The SEEDS
« A web of sound »
(GNP Crescendo) '66
Pictures and designs
Immense popularité à cette époque mais cantonnée au sud de la Californie. Sous l'impulsion du bassiste-chanteur et producteur Sky Saxon, ils délaissent bientôt leur style réducteur, ultérieurement qualifié « punk » pour s'inscrire dans la veine Flower-power. The WEST COAST POP ART EXPERIMENTAL BAND « Volume 2 »
(Reprise) '67
Smell of incense
Difficile collaboration entre les frères Harris et Bob Markley qui, sans capacités d'exécution musicale, entend imposer ses idées. Absent sur cet album, Michaël Lloyd, proche de Kim Fowley, s'est aussi investi dans ce projet par moments enchanteur. The MUSIC MACHINE
single
(Original Sound) '67
The eagle never
hunts the fly
Vêtus entièrement de noir, ils imposèrent aussi un hit « Talk, talk » dès leurs débuts. Le chanteur Sean Bonniwell persistera après le transfert de ses musiciens vers l'écurie de Curt Boettecher. LOVE « Out here »
(Blue Thumb » '69
I'm down
Formation entièrement remaniée autour d'Arthur Lee après la fin du deal avec Elektra. Les chansons de ce double Lp datent des mêmes sessions que celles du précédent « Four Sail ». Ambiances particulièrement variées au long de ses faces à (re)découvrir.
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